Originaire de Jamaïque, Tygapaw célèbre la liberté de la communauté queer sur un premier album tenace qui rappelle le Detroit des années 90.
« Get Free explore ce qu’est le fait de démanteler activement les limites préétablies, d’éradiquer l’esclavage de nos propres doutes, d’aller de l’avant vers l’amour et la lumière, de libérer le corps et l’esprit. » C’est à travers ces mots que Dion Mckenzie décrit la philosophie de son premier album, successeur musclé de l’EP Ode to Black Trans Lives, qui trouvait un juste milieu entre techno old-school et spoken-word. Basée à Brooklyn mais originaire de Mandeville en Jamaïque, Tygapaw a percé sur la scène électronique en créant Fake Accent, un espace dédié à la communauté queer et trans noire des nuits new-yorkaises. Créée en 2014, la structure organise des soirées club mensuelles et se transforme en label indépendant en 2019, pour promouvoir le son des artistes électroniques noirs.
Alors que son premier EP sorti en 2017 chez les américains de Sweat Equity montrait déjà une certaine rage, c’est le label mexicain N.A.A.F.I. qui accueille son premier long format qui, n’ayons pas peur des mots, tabasse sec. En faisant écho aux nerveux Jeff Mills ou Mad Mike des années 90, elle entend bien remettre la dance music dans les mains de ses créateurs, injectant son héritage jamaïcain et sa personnalité trans dans une techno agressive, à l’image de ses DJ sets décapants. En faisant référence à l’esprit de l’émission de Detroit The New Dance Show pour la partie visuelle, elle se libère ainsi totalement de ses chaînes pour livrer un album sans concession qui promet de réveiller l’âme des raves.
L’album sera disponible dès le 6 novembre. Précommandez-le ici.